Au pays de la technologie reine, la musique électronique s’est enracinée de façon précoce au début des années 1980. La fascination pour le progrès technologique, cristallisé dans la production de machines et incarné par des marques comme Roland, Korg ou Yamaha, a vu éclore nombre de producteurs japonais qui ont marqué l’histoire du genre d’une empreinte indélébile.

Si la musique électronique japonaise possède son identité propre, elle a largement absorbé les cultures électroniques américaines de New-York, Chicago et Détroit. Rapidement, les connexions entre les Etats- Unis et le pays du Soleil levant se multiplient, et un dialogue fertile s’installe entre les deux scènes pendant les années 90. Néanmoins, la musique électronique japonaise demeure très identifiable, grâce à une esthétique singulière. À la différence de la dance culture occidentale, les artistes du pays du Soleil levant sont avant tout des musiciens qui se produisent la majorité du temps en live. Ils construisent ainsi un univers sonore riche, incarné par la composition de sonorités futuristes et développent un imaginaire teinté à la fois de tradition et de fascination pour le progrès. En intégrant pleinement à son processus créatif l’héritage des musiques traditionnelles, l’électro japonaise interpelle par ses mélodies oniriques et sa recherche incessante d’expérimentations sonores et techniques.

Le Japan Connection Festival, qui a pour but de présenter le meilleur de la production électronique nippone, depuis la techno-pop de la fin des années 70 jusqu’à ses acteurs contemporains, constitue la première manifestation du genre à l’international.